"Sauvons le pouvoir d'achat et la solidarité", proclamait la banderole de tête du cortège, qui défilait au son de sifflets et de tambours dans le centre-ville, a constaté l'AFP.
Les manifestants sont rassemblés à l'appel de trois grands syndicats belges, la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), ainsi que les mouvements socialiste FGTB et libéral CGSLB. Ils comptent au total 3 millions d'adhérents (sur 10,5 millions de Belges).
Fait notable : les syndicats en Belgique font partie des rares organisations encore constituées de manière fédérale. Les partis politiques, notamment, se sont scindés depuis les années 1970 entre formations flamandes (dans la région néerlandophone du Nord de la Belgique) et francophones. Ils défendent des intérêts souvent antagonistes.
"Aujourd'hui, ce sont trois organisations syndicales qui disent clairement au monde politique et économique qu'il faut renforcer le pouvoir d'achat et garder une sécurité sociale fédérale solidaire, c'est un appel à la raison", a dit l'AFP le secrétaire général de la CSC, Claude Rolin.
Parmi leurs revendications pour obtenir une plus grande autonomie, les partis politiques flamands demandent en effet que la sécurité sociale belge soit décentralisée pour être gérée régionalement, ce que refusent les francophones.
La manifestation intervient dans un contexte économique détérioré. La croissance ralentit et l'inflation accélère, avec une envolée des prix de l'énergie et de l'alimentation qui pèse sur les foyers les plus modestes.
Problème : le gouvernement actuellement en place de Guy Verhofstadt se contente de gérer les "affaires courantes" et ne peut prendre aucune initiative.
Les négociations entre flamands et francophones pour former une nouvelle équipe sont dans l'impasse depuis les élections législatives du 10 juin, du fait d'un conflit autour du degré d'autonomie réclamés par les premiers.
Sam 15 Déc - 16:45