verhofstadt

Verhofstadt III, c'est parti !


ELECTIONS 2007 ven 21 déc
Verhofstadt III est définitivement sur les rails. Ce vendredi matin, notre pays s'est doté d'un gouvernement après six mois de paralysie politique avec la prestation de serment d'un cabinet de transition dirigé par Guy Verhofstadt. Un gouvernement provisoire qui restera en principe en fonction pendant trois mois.
Jeudi soir, les différents congrès de partis ont approuvé leur participation à ce gouvernement intérimaire. Même si du côté du CD&V et de la N-VA, quelque méfiance était palpable envers cet exécutif, tout juste considéré parmi les membres comme une solution provisoire nécessaire.
Prestation de serment, photo de famille et déclaration gouvernementale
Des tensions qui n'ont cependant pas empêché les 13 ministres du gouvernement Verhofstadt III de prêter serment à 10 heures entre les mains du Roi au château de Laeken. Après la traditionnelle photo de famille, ils se retrouveront rue de la Loi pour un premier Conseil des ministres. Le gouvernement devra se pencher rapidement sur le budget 2008, le pouvoir d’achat et la baisse des charges sociales, notamment.
Guy Verhofstadt lira à 14h30 sa déclaration de politique générale à la Chambre. Le vote de confiance, dimanche au Parlement, lui donnera officiellement les pleins pouvoirs. Pour trois mois. En attendant, son successeur désigné, Yves Leterme, est chargé de préparer la réforme de l’Etat.
Et, c’est là que les choses risquent de se corser…Certaines tensions étaient déjà perceptibles jeudi lorsque Guy Verhofstadt a fait savoir qu'il déposera au début janvier une note qui servira de point de départ à la discussion sur la réforme de l'Etat. "Ce n'est pas sa tâche, mais celle d'une ministre des Réformes institutionnelles", a ainsi déclaré Bart De Wever, le président de la N-VA, avant le début du congrès du parti.
Magnette, le candidat surprise du PS
Le dernier doute sur le casting PS de ce gouvernement a été levé dans la soirée : Laurette Onkelinx (Affaires sociales et Santé), Christian Dupont (Pensions et Intégration sociale) et…Paul Magnette (Environnement, Climat, Energie et Consommation) seront les ministres socialistes. Le démineur du PS de Charleroi sera remplacé au gouvernement wallon par Didier Donfut.
Le gouvernement intérimaire dont le Palais a annoncé la constitution jeudi soir, compte donc 14 ministres, premier ministre compris. Les partenaires ont intentionnellement opté pour une équipe réduite, sans secrétaire d'Etat, explique le premier ministre Guy Verhofstadt. Il est vrai que ce gouvernement est censé n'avoir qu'une durée de vie limitée. Guy Verhofstadt répète à tout qui lui demande qu'il partira le 23 mars et qu'il n'est pas question qu'il prolonge son mandat au-delà de cette date.
Casting complet de Verhofstadt III
Sur les 14 ministres, on compte 4 CD&V, 3 Open Vld, 3 PS, 3 MR et 1 cdH, soit 7 Flamands et 7 francophones. Sur les 14 ministres, il n'y a que trois femmes: la CD&V Inge Vervote, la MR Sabine Laruelle et la socialiste Laurette Onkelinx.
Les ministres libéraux et PS sont, à l'exception de Charles Michel à la coopération au développement et Paul Magnette au climat et à l'énergie, les mêmes que sous la "violette".
Didier Reynders et Sabine Laruelle ont gardé les mêmes compétences avec l'Economie en plus pour cette dernière.
Du côté socialiste par contre, Laurette Onkelinx change entièrement de domaine puisqu'elle reprend les Affaires sociales et la Santé, des compétences qui étaient exercées par Rudy Demotte. Christian Dupont retrouve une partie de ses anciennes compétences avec les pensions en plus. Quant au nouveau venu Paul Magnette, il hérite d'un portefeuille médiatiquement en vue.
A l'Open Vld, Patrick Dewael reste à l'Intérieur et Karel De Gucht aux Affaires étrangères.
Au CD&V, Yves Leterme devra non seulement gérer le difficile portefeuille du Budget mais il hérite également de la mobilité et donc de l'épineux dossier des nuisances sonores à l'aéroport de Zaventem. Jo Vandeurzen est ministre de la Justice, Pieter De Crem reçoit la défense et Inge Vervotte gérera les difficiles dossiers des Entreprises publiques ainsi que la Fonction publique avec notamment la volonté affichée par certains partenaires de diminuer de façon drastique le nombre de fonctionnaires.
Le cdH enfin a placé un ancien syndicaliste, Josly Piette, expérimenté dans les négociations sociales, à l'Emploi.
Dans la nouvelle équipe il n'y a plus que deux vice-premiers ministres, Didier Reynders (MR) et Yves Leterme (CD&V), chargés l'un de la négociation du programme socio-économique du gouvernement définitif, et l'autre de la négociation communautaire. Ils sont d'ailleurs aussi tous les deux chargés des réformes institutionnelles.